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Delley fut une petite seigneurie qui ne comprenait que
Delley, Portalban et Agnens (primitivement Asnens). Agnens ne devait être qu’un
groupe de maisons, un hameau qui disparut dans le courant du XVIe siècle ; il
était situé entre St-Aubin et Vallon, à 1,5 km au-dessus de Missy, où une croix
de pierre en rappelle aujourd’hui le souvenir.
Ce petit village ne
constituait pas une seigneurie, mais il avait donné son nom à une famille de
chevaliers détenteurs d’un certain nombre de fiefs inféodés en 1224 et en 1239
par le Chapitre de la cathédrale de Lausanne. Ce fief tomba sous la souveraineté
de Pierre II de Savoie, le « Petit Charlemagne », vraisemblablement lorsque
celui-ci reçut l’hommage des sires d’Estavayer.Il faut dire qu’une partie au
moins des fiefs d’Agnens relevait de la seigneurie de Chenaux, à Estavayer. En
1268, la famille d’Agnens acquit encore la seigneurie de Delley, qui comprenait
aussi Portalban : la famille porta dès lors tantôt le nom de Delley, tantôt
celui de Portalban.
La famille de Delley se divisa en plusieurs branches
et se partagea ainsi cette minuscule seigneurie. Cela devait amener
l’appauvrissement de la famille, qui aliéna peu à peu ses possessions au XIVème
siècle déjà : c’est ainsi que la seigneurie fut acquise par les Du Moulin
d’Estavayer, et les Villarzel, de Lucens. Elle passa ensuite entre diverses
mains ; finalement, Jean-Pierre De Castella, de Fribourg l’acheta en 1679. Ses
descendants la conservèrent jusqu’à la chute de l’ancien régime et portèrent le
nom de Castella de Delley. Quant à la famille de Delley, elle s’établit à
St-Aubin et à Estavayer au XVIème siècle, et quelques membres émigrèrent en
France où leurs descendants doivent encore exister.
Agnens était donc en
réalité un hameau. En 1335, Pierre de Grandson, alors suzerain, avait accensé
une portion assez forte du territoire d’Agnens à un membre de la famille Abbet.
En 1574, Claude Abbet, d’Agnens, âgé alors d’environ 100 ans, dernier habitant
d’Agnens, donna à LL.EE. de Berne (…) la messellerie du village. (…) Une
difficulté surgit en 1580 entre Berne et Fribourg au sujet précisément de cette
messellerie. (…) Les deux parties convinrent finalement de laisser la
messellerie relever de la seigneurie de St-Aubin. (…) Depuis lors, le village
d’Agnens a complètement disparu et il n’en fut plus jamais question.